vendredi, septembre 23, 2005

Dinesh D'Souza

Hier, 22 septembre, sur France-Info, Bernard Tomasson interviewait un syndicaliste de de Hewlett Packard. A la fin, il pose à peu près la question suivante : "Avec toute cette mobilisation autour des licenciements, pensez-vous pouvoir faire plier HP ?" Et le syndicaliste de répondre : "Il ne s'agit pas de les faire plier mais de les faire réfléchir." Morale : alors que les journalistes de France-Info sont prêts à se battre jusqu'au dernier salarié de HP, les voilà qui se vautrent dans la mollesse et le compromis. La lutte des classes n'est plus ce qu'elle était !

Grâce à une mobilisation exceptionnelle un jeune lycéen camerounais n'a pas été expulsé et son dossier va être réétudié. Il s'agit d'une jeune comme tous les jeunes sauf qu'il est sans ressources et sans papiers mais, et ce détail à lui seul rend toute l'affaire infiniment touchante, déjà...père de famille ! Sympa, non ?

Connaissez-vous Dinesh D'Souza ? Non ? Alors, précipitez-vous ! L'an dernier Grasset avait publié "Pourquoi il faut aimer l'Amérique" avec une préface de Jean-François Revel, l'un des meilleurs livres qu'il m'ait été donné de lire après le 11 septembre. Et le hasard a fait que j'ai trouvé avant-hier chez un bouquiniste son premier livre traduit en français en 1993 par Gallimard : "L'éducation contre les libertés, politique de la race et du sexe sur les campus américains". Il s'agit d'une passionnante étude sur la politique de "discrimination positive" dans les universités américaines et les dérives parfois loufoques qu'elle a provoqué. Il est arrivé que les "mecs blancs hétéros" soient systématiquement rayés de la liste des auteurs fréquentables dans les domaines de la philosophie, de la littérature ou des sciences sociales, ce qui fait quand même pas mal de monde. Dinesh D'Souza sait mêler avec bonheur la solidité de l'information, la profondeur de l'érudition et un humour qu'il distille avec brio. Sa lecture devrait être obligatoire (avec interro écrite surprise). Né à Bombay et installé aux Etats-Unis depuis la fin des années 70 il est devenu l'un des plus brillants défenseurs de la civilisation occidentale. Presque un salaud, quoi !

Paul Ink le 23 septembre 2005

1 Comments:

At 25 octobre 2005 à 16:22, Anonymous Anonyme said...

Il me semble que Dinesh D'Souza note toutefois «l'ignorance stupéfiante du reste du monde» de la part des Américains. Ne pensez-vous pas qu'il y a là matière à de sérieuses préoccupations concernant cette hyperpuissance ?

 

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